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L’angoisse à la gorge

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J’analyse l’ensemble des articles que j’ai écrit dernièrement et je m’aperçois que je suis en grande remise en question. Je n’imagine même pas ce que vous commencez à penser de moi «L’artiste photographe éternellement angoissée». Ce matin, comme plusieurs matins des dernières semaines, je me suis levée trop tôt. Trop tôt, sans cadran, sans possibilité de dormir ni de rêver, l’angoisse à la gorge. Je ne pourrais même pas expliquer ce phénomène, je l’accepte et c’est tout… Je sais que dès l’arrivée de mes premiers clients, ce stress tombera et que peu d’entre vous verront que je suis un peu nerveuse.
Plusieurs me diront d’arrêter d’être photographe ou travailleuse autonome si ce métier me stress, je leur répondrai qu’être photographe ce n’est pas dans l’appareil que ça se passe, mais bien dans mes yeux. Je pourrais faire autre chose, mais ce sont mes yeux qui perçoivent la vie comme je la vois. Ce sont eux qui cadrent tout, qui analysent, qui créés. La majorité d’entre vous voyez la vie comme étant un ensemble. Moi, je vois la vie comme étant une grande quantité de petits détails. Alors, oui, ça peut devenir épuisant d’observer le gazon dans le vent, les enfants qui jouent, celui qui est seul, la balançoire qui craque, la fourmi qui fait un nid, le château de sable qui se défait… au lieu de voir simplement un parc. Ce matin, la gorge nouée et le coeur sensible, j’ai décidé de réagir différemment des autres matins. Étant levée trop tôt et mon premier client venant chercher un certificat arrivant seulement à 9h30, suivi de ma séance de 10h00, je savais que j’avais un peu de temps pour moi. Temps que je ne prends habituellement pas. J’ai donc arraché mon Iphone de son chargeur, attaché mes souliers, porté un vieux chandail chaud, sans maquillage, ni coiffure, je suis simplement sortie. On oublie souvent les biens-faits sur l’esprit d’une simple marche.
Marchant dans mon quartier pendant une trentaine de minutes, j’ai pris le temps de respirer. Passant la majorité de ma journée dans un studio sans lumière, ce plein de soleil et d’air frais me faisant apprécier mon métier. Pourquoi? Parce que je peux me permettre de demander une pause à mon boss (lire moi-même), parce que je peux commencer un peu plus tard ma journée pour prendre le temps pour moi en matinée. Je sais que je suis dure à suivre ces derniers temps, mais ne pensez pas que ma passion en est moins ou que je ne vous aime plus. Au contraire, vos commentaires d’amour de mon métier, de mon art, me font un bien extraordinaire.
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