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Photographie: La gêne de connaître son modèle

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Je vois plus d’une centaine de clients par année et la majorité du temps, je ne les connais pas. Lorsque je dis ne pas les connaître, on parle de personne avec qui je n’ai jamais été proche. Personne avec qui je n’ai jamais étudié, été collègue de travail ou encore été dans le même cercle d’amis. Donc, je n’ai pas vraiment de malaise à dire des niaiseries et à en faire. Toutefois, lorsque je connais la personne que je photographie, c’est tout le contraire. On aurait tendance à croire que d’être avec quelqu’un qu’on connaît pas c’est plus difficile, mais pour ma part, c’est l’inverse!
Avec un client régulier, j’ai des automatismes. On ne se le cachera pas, quand ça fait 4 ans que tu travailles avec des clients dans le même domaine, certains réflexes s’installent. Ces manies me permettent de jaser, de connaître le client et de le rendre à l’aise. Toutefois, lorsque je suis avec quelqu’un que je connais, mes automatismes et ma personnalité deviennent confuses. J’ai mon titre de photographe, en même temps d’être l’amie ou la connaissance. Je deviens donc mêlée à savoir si je reste professionnelle pour m’aider à pouvoir offrir un service habituel ou si je dois changer mon approche.
Cette fin de semaine, ce fût le week-end des gens que je connaissais. J’ai photographié une famille de 3, celle-ci était constituée de mon ami du secondaire David, mais aussi de sa soeur et sa maman. Comme tout ami du secondaire, avec le temps on reste en contact, mais on se voit moins souvent. Alors, est-ce que je pouvais prendre de ses nouvelles et perdre du temps de séance ou faire semblant de rien? C’est là que ça devient difficile, on jase entre deux poses, mais on s’avouera que l’ambiance lorsque je travaille n’est pas la même que lorsque je prends un café dans un resto. J’ai aussi photographié quelqu’un qui travaillait à mon école secondaire. Celui-ci venait avec sa femme enceinte d’une petite fille et son fils. Ce fût aussi plaisant, mais un peu stressant.
Ce qui est le plus stressant, je crois, c’est de vouloir à tout prix leur offrir un service spectaculaire. Vouloir les impressionner. Comme si au fond de moi, je pensais qu’il venait me voir parce qu’ils me connaissent et non pour mon talent. C’est probablement ça qui me rend plus fébrile qu’à l’habitude…
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