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Peut-on encore aimer nos enfants?

Les maudits enfants… Ils sont tannants, ils n’écoutent pas, ils te «scrapent» un utérus et le body qui vient avec, ça c’est sans parler de l’accouchement (outch!), ils t’empêchent de dormir, ruinent tes efforts à garder la maison propre, t’empêchent de passer du temps en couple, te font te pogner les nerfs contre ta belle-mère et le cousin éloigné dans un party de famille et en plus, tu dois choisir si tu veux les allaiter ou pas !! … Ça c’est un court résumé de la situation des blogues en 2017. Je ne fais pas exception, j’ai parfois clamé mes désespoirs sur le mien. Cependant, à force d’en voir, j’en suis devenue à une conclusion, est-ce devenu «out» que d’aimer ses enfants? Est-ce qu’il est plus «in» que de ruminer sa vie? Parlons de ceux qui n’ont pas d’enfants, quel bon moyen de contraception que de faire le tour des blogues! Une seule lecture et c’est clair que tu te protèges pour le restant de ta vie! Comme si avoir des enfants anéantissait ta vie, ta carrière et ton vagin. Bien oui, première fois que je plogue le mot «vagin» dans un article. Comme quoi, il y a un début à tout!
Je ne sais pas ce qui s’est passé, mais ça semble tellement être en vogue ce phénomène parent VS enfant. À coups de «like», les mamans se déchaînent dans cette compétition de mères indignes. Qui sera la plus indigne? La plus folle? La plus unique? Avons-nous parfois oublié, que justement, ce ne sont que des enfants? Que ce sont nous, les parents qui avons pris la décision d’en avoir? Que tous leurs petits défauts cachent souvent un grand apprentissage de la vie. Que notre rôle d’adulte est de les aider à se développer et que oui, ça implique parfois de ramasser une crotte dans un coin du salon un moment donné (Been there, done that). Mais savez-vous quoi? Je ne connais aucun parent qui échangerait ses enfants ou qui reviendrait en arrière pour toujours… Okay, oui il y a des journées où je trouve ça lourd d’être mère. De même qu’il y a des journées où je trouve ça lourd d’avoir un emploi, des comptes à payer, des engagements etc. Malgré tout, malgré le négatif qui semble constituer l’ensemble de la vie de parent à lire les blogues, ils sont merveilleux. C’est merveilleux être parent.
Cet article n’est pas pour critiquer les autres, il veut plutôt se donner le droit d’exister, lui aussi, à travers les autres. J’utilise moi-même énormément l’humour, le sarcasme, l’ironie et la dérision. Je souris souvent en lisant d’autres styles d’articles. Il n’a que pour envie que de contrer ce mouvement parfois un brin déprimant et pour donner aux couples sans enfant l’envie de procréer, je me suis demandée si un article visant le positif serait tout aussi viral? Est-ce que les gens aiment aussi partager le positif ou si au fond, on était tous des pessimistes qui partagions que le mauvais? Alors, voici 5 raisons d’aimer son enfant en 2017:
1- Adieu l’égocentrisme!
La première chose que j’ai réalisé quand on doit s’occuper d’une petite version de nous-même, c’est que le temps qu’on a pour se regarder le nombril est grandement diminué. On a quelqu’un à faire vivre, ça c’est essentiel et important. Notre bouton dans le front, notre chicane avec la voisine, la saleté sur le frigo… Pas vraiment! En devenant maman, j’ai vraiment réalisé rapidement que je m’en faisais moins dans la vie en général. Maman de deux enfants, je dis désormais «fuck it» régulièrement aux petits pépins qui n’ont que pour but que de miner ma bonne humeur. Résultat, l’anxiété que je combattais au quotidien est quasi-absente depuis que le petit deuxième a fait son entrée dans ma vie et ça fait tellement de bien. Ma carrière que je plaçais au premier niveau de toutes mes priorités est désormais mieux dosée. Je ne me rends plus malade pour ça et j’apprends à doser. Quand on a peu de temps, on sélectionne bien où on veut réellement mettre son énergie. J’établie mieux mes priorités et j’ai compris le sens de la générosité. Être dédiée à faire grandir (et bien idéalement) sa progéniture, c’est la plus belle job. On choisit ses combats.
2- Le moment présent
Faisant partie des raisons pour lesquelles je suis moins angoissée, le moment présent est vécu à 100% avec des enfants. La vie sans enfant, c’est souvent les projets pour le futur, parfois même un regard vers le passé, mais avec des enfants c’est si différent. On fait des projets pour eux, pour notre famille et surtout, on savoure les secondes des moments plaisants sans penser à rien d’autres. On ne peut pas être plus dans le moment présent autant avec un moins agréable «maman, peux-tu venir m’essuyer?» qu’une matinée à jouer dehors avec eux. Au moment précis où tu cours après ta plus vieille et que tu es poursuivie par ton plus jeune dans un parc, tu ne penses à rien d’autres qu’à entendre leur rire. Leur rire, c’est une vraie drogue. On en veut toujours plus… Écouter leur rire, leurs histoires et leurs idées, ça permet de te replonger bien solidement dans l’importance du moment présent. Tu réalises que le temps passe vite et que c’est maintenant que tu dois en profiter!
3- Des sentiments inexplorés
Un petit «Je t’aime maman» dans l’oreille avant le dodo, qui ne provient toutefois pas de l’homme de ta vie, ça permet d’explorer des sentiments nouveaux. Ce mélange de fierté et d’amour, de reconnaissance envers la vie… Une foule de sentiments qu’on arrive plus à nommer tellement ils sont mélangés entre eux. Cette douleur dans le ventre quand on entend un fameux «BOUM» et le hurlement de douleur qui s’en suit. Cette extase dans le coeur quand on voit notre marmaille jouer ensemble et développer une complicité. Ce bonheur quand tu réalises que tu as créé quelque chose de beau: Une famille.
4- Le retour des premières fois
Vous vous souvenez l’adolescence? Ce moment où chaque première fois est mémorable et grandiose? Un enfant, c’est des milliers de premières fois. Parfois, plusieurs dans la même semaine! La première rencontre qui chavire littéralement notre coeur, son premier sourire qui nous fait fondre, son premier maman qui nous fait sentir comme une reine, ses premiers pas qui nous rendent si fières, mais aussi sa première visite à l’hôpital qui te fend le coeur en deux… Avoir des enfants, c’est te permettre de vivre d’autres première fois et d’avoir des sentiments aussi fort qu’à l’adolescence. La vie d’adulte devient parfois blasante et routinière, mais à travers eux, on recommence à vivre de nouvelles expériences et à se souvenir de notre coeur d’enfant.
5- Ce que les autres en pensent…
Le regard des autres est parfois imposant et dirige nos choix à l’adolescence ou même à l’âge adulte. On est souvent influencé pour s’assurer de plaire à un maximum de gens. Puis, je crois que lorsque vient le moment d’avoir des enfants, de devenir parent, nos responsabilités changent. Nous prenons enfin nos premières décisions pour nous-mêmes, mais aussi pour le bien-être de notre marmaille. On commence à se positionner et à faire respecter nos valeurs, à défendre nos droits et ceux de nos oursons. Que ce soit en prenant des décisions quant à leur alimentation, leur éducation ou encore les valeurs que nous désirons leur transmettre, nous devenons quelqu’un pour qu’ils puissent aussi le faire. Une personne importante, la plus importante à leurs yeux. Nous préférons avoir l’air idiot avec eux que de les laisser avoir mal et se sentir seuls. Nous devenons une personne qui marquera à jamais leur vie, mais aussi leur façon de la voir. Ce que les autres en pensent, très peu pour nous. Ce qui nous importe désormais, c’est d’offrir le meilleur de nous-même pour faire «pousser» de bons adultes de demain.
En tant que parent, on laisse une trace sur terre. On laisse des valeurs et des idées à travers eux. On donne au prochain pour rêver ensemble d’un monde meilleur. Alors, si tu penses comme moi, que les enfants c’est aussi du positif. En fait, que c’est surtout du positif. Que ce n’est pas que des crises et des malheurs. Tu n’auras qu’à partager pour donner envie à ton entourage de faire des enfants! Aimons donc nos enfants une fois de temps en temps au lieu de les placer au centre de tous nos malheurs…

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